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bernard cnocquart - Page 3

  • Paisible Chalabre

    « Meurtres à Chalabre », paru en octobre dernier, est un roman policier écrit par Gilles Billaut et Hervé Cuinet, roman d’énigmes dont l’intrigue se situe dans un cadre exclusivement chalabrois. Comme dans tout bon polar, l’enquête criminelle ne manque pas de coups de théâtre, de taille à tenir le lecteur en haleine. L’ami Bernard est de ceux-là.

    bernard cnocquart

    Chalabre, après la tourmente… le calme

    c’est terminé, le calme est revenu sur Chalabre,                                              

    fins limiers et gendarmes ont enfin réussi leur capture,                                        

    le Chalabreil n’est qu’un filet d’eau en ce mois de décembre

    troublé seulement par les canards recherchant leur pâture.

     

    Entre une chope de bière et une assiette de haricots                      

    me voici tout de suite captivé par une enquête hors normes

    menée de main de maître par une équipe de cocos                              

    désirant trouver au plus vite ces meurtriers fantômes.

     

    Soudés comme les rugbymans autour du capitaine, le maire,

    le gendarme retraité, volailler à ses heures a repris du service,

    et même Monsieur le curé bien loin de sa chaire                  

    suivent les conseils du correspondant local, lui aussi complice.

     

    Quel plaisir de découvrir tous ces villageois                                

    avec des noms bizarres mais reconnaissables à souhait,                    

    ces rues, ces places et commerces du pays chalabrois                          

    témoins le temps d’un roman de crimes insensés.

     

    Même si ces autochtones ont fait appel à des étrangers,                  

    un franc-comtois rusé et un marseillais intrépide                        

    qui depuis bien longtemps font partie du paysage cazalais,

    c’était bien nécessaire pour résoudre ces crimes morbides.

     

    Mais quelle agitation autour de cette pauvre gendarmette

    cherchant la vérité et qui a connu tant de surprises,                                      

    c’est plus calme aujourd’hui, pas d ‘article sur la gazette,                  

    plus de fête, de musique, de sorties, drôle de crise.

     

    Et si les mutilations atroces sur les corps de Paul et d’Anne

    ont quelque peu refroidi l’enthousiasme du lecteur,                        

    j’ai suivi par curiosité jusqu’au bout ce fil d’Ariane                                        

    en me mêlant parfois à tous ces enquêteurs.

     

    Merci à Gilles et Hervé pour cette belle fiction,                            

    pour cet hommage appuyé à ces gens de Chalabre,                        

    et quel beau cadeau en cette année privée de réveillon                            

    à déposer sous le sapin sans faire de palabre.

     

    Juillet 2021, le corona virus est vaincu, le Cazal est en fête,    

    un fumet bien connu se répand sur la place. Tout est prêt.

    Sainte Madeleine veille sur le hameau, on remplit la buvette.

    Drapé dans son écharpe tricolore, Touste le maire est stressé,

     

    Richard a remis sa tenue sans képi mais avec casquette,

    même le juge Bronbilla a quitté le pays carcassonnais,          

    sûr qu’avec tout ce monde, au son du tambour et trompette

    les haricots auront un meilleur goût que les années passées.

    Bernard, le 11 décembre 2020

  • Adieu Johnny

    bernard cnocquartEn ce jour anniversaire de la disparition de Jean-Philippe Léo Smet, survenue le 5 décembre 2017, l'ami Bernard évoque le souvenir de l'idole des jeunes. 

    Adieu Johnny 

    De ta vie, tu n’as laissé personne indifférent,                              

    chacun ou chacune a un jour fredonné une chanson,                  

    même moi, qui n’était pourtant pas un fan,                                          

    en t’écoutant parfois me montaient des frissons.

     

    Jusqu’aux derniers instants, tu as retenu la nuit,                              

    mais ce mal implacable a eu raison de notre idole,                                            

    en ce matin de décembre, tu es parti sans bruit,                             

    nous laissant tous désemparés, tristes, sans parole.

     

    Car depuis 60 ans, tout en haut de l’affiche,                                           

    toi Johnny, le jeune Belge, le chanteur abandonné,                              

    tu avais toujours su rebondir, sans jamais une triche,                     

    pour ce public fidèle à qui tu as tant donné.

     

    Sur les plus grands stades de France, tu as allumé le feu,                            

    avec toujours l’envie de vivre pour le meilleur,                                        

    mais elle n’avait rien ta gueule si ce n’est celle d’un Dieu                        

    pour éclairer noir c’est noir, de moments de bonheur.

     

    Les voilà orphelines, Laura, Sarah, Marie et Gabrielle,                            

    pourtant dans tes chansons, elles étaient bien belles,                                  

    de confidence en confidence, tu leur promettais le ciel,                        

    mais toi le fou du requiem, tu n’étais pas si rebelle.

     

    Avec l’âge,  tu étais devenu bien plus sage,                                      

    auprès des tiens et des copains, tu pensais être immortel,                            

    et pour la tournée des vieilles canailles, tu avais toujours la rage,              

    mais pour Jade et Joy, cela ne sera pas le plus beau Noël.

     

    Non Johnny, ne dis pas que tu as oublié de vivre                                  

    ce mercredi 6 décembre, toi le chanteur, le musicien,                            

    pour rester encore le meilleur face à ce faiseur de livres,          

    qu’était ce grand Monsieur, Jean d’Ormesson, l’académicien.

     

    Mais que de monde Johnny pour ton dernier concert                              

    les Champs-Elysées n’étaient que champs de fleurs et de pleurs      

    et sur leur Harley Davidson t’accompagnaient tes amis les bikers                        

    vers tes fidèles musiciens, livides,  jouant dans la douleur.

     

    Dans l’église de la Madeleine, bien trop petite,                                      

    les blousons en jeans côtoyaient les costumes cravatés,                  

    c’est ce que tu as voulu, les sans-grade et l’élite,                              

    tous unis devant ce cercueil blanc comme unique clarté.

     

    Mais combien étaient-ils devant leur poste de télévision,                            

    pour ces derniers instants avec leur idole, les larmes plein les yeux,

    de l’Alsace au Pays Basque, certainement des millions                                    

    disant une dernière prière avant que tu rejoignes les cieux.

     

    Et ce dimanche matin, sur un grand oiseau blanc,                                                

    tu t’en es allé vers cette île lointaine, Saint-Barthélémy,                      

    c’était ton souhait, le calme, la mer et les goélands,                              

    repose y en paix, merci et adieu Johnny.

    Bernard, le 10 décembre 2017

  • Réflexions rugbystiques

    Certes le XV de France a disposé de son homologue écossais, mais avec la mise en sommeil du ballon ovale, doublée d'une angoissante claustration, il est assez fréquent de constater comment un regain de nostalgie peut s'emparer de certaines personnes. L'ami Bernard est de celles là, qui livre quelques unes de ses réflexions rugbystiques.

    bernard cnocquart

    Réflexions rugbystiques

    Oh, qu’il est loin le beau rugby de mon enfance,                                                    

    celui qu’on écoutait ou regardait dans les années soixante,                                  

    devant le poste de télé noir et blanc avec Roger Couderc                                    

    ou collé au transistor, vibrant avec Loys Van Lee, le reporter.

     

    Sacrés les samedis après-midi du Tournoi des Cinq Nations,                                  

    bien assis sur ma chaise, je me voyais comme ces champions                          

    foulant la pelouse du Parc des Princes ou de l’Arms Park de Cardiff,

    avec les passes croisées des Boniface et les cris de « Allez les petits ».

     

    Ah, ces entrées en mêlée, pas de discours, il fallait être prêt,                              

    souvent elles se relevaient, le feu allumé par un crampon discret,              

    ils étaient durs ces talonneurs, Moore l’Anglais et l’Irlandais Kennedy,

    mais côté Français, il y avait aussi quelques drôles de bandits.

     

    C’était l’époque des cadrages-débordements, des grandes envolées,

    l’attaque primait sur la défense, l’adversaire il fallait l’éviter,            

    maintenant c’est le jeu du rentre dedans, des déblayages,                                  

    pratiqué par des joueurs hors normes, fervents du nettoyage.

     

    Aujourd’hui la télé veille, plus de bagarre générale,                                    

    un coup de pied, un coup de poing, c’était presque normal                                

    à une époque où les joueurs étaient loin d’être des monstres,

    attention bien plus graves ces commotions en grand nombre.

     

    Souvenez-vous du grand Lourdes, de Crauste, un sacré combattant              

    avec ses trois quarts pétillants derrière un pack imposant                            

    mais bien dérisoire aujourd’hui avec 700 kgs pour les 8 avants,

    indigne d’un pack du top 14 qui dépasse les 900 kgs dorénavant.

     

    Doit-on l’appeler encore rugby à quinze, ce joli jeu                                              

    qui se joue maintenant à vingt-trois, mais sacré enjeu,                        

    on rentre et on sort de la pelouse comme dans un moulin                                

    devant des supporters médusés qui n’y comprennent plus rien.

     

    Faute à la crise sanitaire, à ce jour les stades sont vides,                              

    plus de clameurs, d’encouragements pour ces joueurs livides,                              

    mais avec les nombreuses chandelles qui éclairent le ciel                                  

    on peut se dire que les puissants projecteurs ne sont pas essentiels.

     

    Même le rugby des villages a connu bien des changements,

    l’ambiance est toujours là ainsi que la sacrée 3eme mi-temps                                

    mais sur les stades Jean-Costes ou Lolo-Mazon                                                

    avec le rugby de mon époque il n’y a guère de comparaison.

     

    Bien sur le jeu pratiqué par l’USCKBP est des plus agréable,                        

    ces titres remportés par cette bande de copains, c’est formidable

    mais ces cartons, blanc, jaune, rouge, ces proscrits placages à deux,

    ces règles souvent incomprises freinent souvent le beau jeu.

     

    Près de la cheminée, confortablement assis devant la télévision              

    je suis prêt pour ce match du top 14, le must de la saison,                            

    guère excité, je suis les péripéties des 2 équipes d’un œil discret,            

    les paupières sont lourdes, réveillé par l’arbitre et son sifflet              

    je compte alors les mauls, les rucks, les mêlées écrasées                              

    mais à la énième chandelle, il est temps que j’aille me coucher.

    Bernard Cnocquart, le 17 novembre 2020

  • L'automne est là

    Avec la clémence et les couleurs d'une nouvelle arrière saison, et avant que les premiers froids ne viennent tétaniser une campagne encore lumineuse, Bernard Cnocquart propose une belle perception de l'automne.

    bernard cnocquart,l'automne

    L’Automne

    Le soleil est moins haut dans ce ciel encore bleu,

    La Garosse déjà rousse prend des belles couleurs

    En ce mois de septembre qui fait bien des envieux

    Pour ces beaux champignons, les cèpes, les meilleurs.

     

    Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt,

    Emportées par le vent, les feuilles en jolis tourbillons

    Semblent vouloir former un tapis coloré,

    Mélangeant l’ocre, le roux et le rouge vermillon.

     

    Dans la plaine fumante, les gros tracteurs avancent,

    Retournant au plus vite cette terre bien grasse,

    Ils se moquent de la lune et du temps, main non du rendement,

    Mais il est loin le temps des paysans moins voraces.

     

    Quelques vols de palombes frôlent le Plantaurel,

    Ils sont bien moins nombreux que durant mon enfance,

    On parle de pollution, de pesticide pour cet oiseau providentiel

    Qui fait toujours rêver les chasseurs en silence.

     

    Les jours se raccourcissent avec les premières froidures

    Quand la gelée matinale blanchit tout autour les coteaux,

    En cet automne naissant quand les bergers à toute allure

    Descendent des montagnes les paisibles troupeaux.

    Bernard Cnocquart (Mars 2010)